- servilement
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• 1538; « en qualité d'esclave » 1370; de servile♦ D'une manière servile, basse ou sans originalité. Obéir servilement à qqn. Imiter servilement.servilementadv. D'une manière servile (sens 2 et 3).⇒SERVILEMENT, adv.D'une manière servile.A. — [Corresp. à servile B] Synon. bassement. Tous les grands seigneurs qui n'étaient pas servilement dévoués à la cour (GUIZOT, Hist. civilis., leçon 13, 1828, p. 18). L'attitude presque servilement obséquieuse de Baudelaire à l'égard de Mérimée (GIDE, Journal, 1934, p. 1208).B. — [Corresp. à servile C] Sans originalité. Pourquoi le dôme de Saint-Pierre? Enfin pourquoi se traîner servilement dans l'imitation des choses passées? (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 25). Trop peu sûr de lui-même en musique pour se fier à son sentiment personnel, il suivait servilement les interprétations que donnaient de Wagner les Kapellmeister et les artistes patentés de Bayreuth (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 445).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1372-74 (ORESME, Politiques, éd. A. D. Menut, p. 247b). Dér. de servile; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:65.
servilement [sɛʀvilmɑ̃] adv.ÉTYM. 1538; « en qualité d'esclave », v. 1370; de servile.❖1 Il fait servilement sa cour à tous les grands seigneurs de l'armée, et s'il se trouve chez le duc Eugène lorsque celui-ci se débotte, Thersite fait un mouvement pour lui présenter ses souliers (…)Vauvenargues, Caractères, II.2 (Mil. XVIIe). D'une manière servile (3.), sans originalité. || Marcher servilement dans les mêmes voies (→ Analogue, cit. 3).2 Là, pendant une demi-heure, Talou, émettant une voix de fausset assez pure, s'efforça de copier servilement les exemples fournis par Carmichaël, qui, tout surpris en constatant l'étrange facilité du monarque, déployait un zèle infatigable et sincère.Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 303.
Encyclopédie Universelle. 2012.